Ce blog reprend les "Lettres de Direction" susceptibles d'intéresser la communauté éducative

jeudi 16 décembre 2010

Le SNPDEN obtient la réouverture des négociations sur les rémunérations


Le SNPDEN a obtenu la signature d’un protocole d’organisation du dialogue social avec le Ministre. Désormais, tous les ans, un cycle de négociations aura lieu notamment sur les rémunérations, les conditions d’exercice du métier, la carrière, le statut. 
Lors de la signature de ce protocole, le 15 décembre, Luc Chatel a indiqué qu’il avait entendu le SNPDEN, qu’il faisait des rémunérations des personnels de direction une priorité, même dans un contexte budgétaire difficile, et qu’il désirait une première conclusion rapide des discussions sur ce volet.
Le SNPDEN exprime le souhait que les autres organisations représentatives participent à ce protocole et puissent ainsi le rejoindre dans ces négociations.

vendredi 10 décembre 2010

DT Ulysse : encore une formidable application que le SNPDEN vous invite à mettre à la corbeille !

Vous n’avez pas encore entendu parler de DT Ulysse ? C’est une application informatique de remboursement des frais de déplacements (convocations, postes partagés). Un merveilleux produit, simple et intuitif, qui nécessite… quatre guides différents de « prise en main » d’un total de 106 pages.
Cette application demande au chef d’établissement de procéder personnellement à près d’une centaine de validations par mois par poste partagé ! Tout arrive sur sa boîte personnelle  (sans possibilité de délégation pourtant prévue par l’article R. 421-13 du Code de l’éducation). Mais ce n’est pas tout : cette application impose de s’engager individuellement en « certifiant » que les personnels ont effectivement participé à tout ce pour quoi ils se sont déplacés !
Tout cela au moment où le ministre vante l'école numérique : avec nos collègues d'A&I, nous avons dénoncé publiquement à cette occasion la dérive incontrôlée des systèmes d'information dans uncommuniqué commun.

Consignes d’action à tous ceux qui subissent DT-Ulysse :
ne pas utiliser DT-Ulysse ;
utiliser les anciennes procédures en mentionnant la phrase jointe : « Impossibilité d’utiliser DT-Ulysse car ne peux certifier l’activité hors de l’établissement et impossibilité de délégation contrairement à l’article R. 421-13 du Code de l’éducation » ;
> le travail étant fait, si des personnels ne sont pas remboursés, c’est que les autorités académiques auront fait ce choix.


En savoir plus > retrouvez toutes les motions du conseil syndical national des 22 et 23 novembre 2010. 


Les résultats de PISA 2009 confirment les effets de la dissolution de la volonté éducative dans notre pays


Ni catastrophiques, ni bons, les résultats de PISA 2009 maintiennent la France dans la moyenne. Certains indicateurs positifs peuvent même être soulignés comme l'amélioration des relations entre élèves et professeurs ou la moindre inhibition des élèves français devant le risque de faute.
Mais les résultats de PISA soulignent surtout les conséquences de l'évaporation d'une politique compréhensible de l'Éducation nationale qui, en dix ans, a changé six fois de priorités malgré le vote de la loi d'orientation en 2005. Outre que notre pays ne consacre plus à l'éducation les efforts que d'autres y consacrent (les dépenses d'éducation y ont progressé de 5 % en dix ans contre 25 % en moyenne dans l'OCDE), l'abandon de l'école aux mécanismes sociaux s'y traduit d'une façon brutale qui singularise la France. L'augmentation symétrique des meilleurs et des plus faibles, largement sur la base de leurs origines sociales, est un signal d'alarme.
C'est laisser ainsi s'organiser dès 15 ans une société éclatée où des jeunes qui n'ont plus rien en commun ne se croisent d'ailleurs plus. C'est laisser se développer un ressentiment que la violence du dernier "mouvement lycéen" a récemment rappelé en écho aux émeutes de 2005.
Les résultats de PISA témoignent d'une dégradation du fonctionnement de la société spécifique à notre pays car ce phénomène est loin d'être commun à l'ensemble de l'OCDE. Seul l'investissement dans une politique d'éducation stable permettrait d'enrayer cette évolution malsaine. Cela passe par l'implication active de l'État central dans ce qui relève de lui : la correction des inégalités sociales. Cela passe par une gouvernance moins chaotique de l'éducation basée sur plus de responsabilités pour les acteurs et une régulation ciblée. Cela passe aussi par moins de stress et moins de tri.