Le "plan" sur le remplacement annoncé par Luc Chatel consiste à renvoyer la responsabilité sur les rectorats et les établissements (est-ce bien à un ministère qui reconnaît ne pas pouvoir régler le problème de se mêler de l'organisation des établissements en voulant qu’ils désignent un "pilote" ?).
Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, le problème du remplacement est bien celui de la suppression de milliers de postes de TZR (3000 en 2009). Ainsi, le taux de 91% de remplacements de plus de quinze jours, triomphalement présenté, signifie qu'un remplacement de longue durée sur dix n'est plus assuré ! Mais pas un mot sur l’exploit que sont les 20% de remplacements de moins de quinze jours que les établissements réussissent à assurer sur la seule base du volontariat des professeurs déjà sur-sollicités.
Seule mesure positive, l'abolition du délai de carence de 15 jours sauf qu'elle risque de rester le plus souvent lettre morte faute de "vivier". Mais voilà la nouvelle solution miraculeuse : l'appel aux étudiants de M2. Sans même parler de l’absence de formation, imagine-t-on un étudiant préparant son M2, passant des concours (qui ont justement lieu quand on a le plus besoin de remplacements), faisant un stage d’observation en établissement, manquer ses propres heures de cours pour assurer un remplacement dans un collège rural loin de l'université ou dans un établissement sensible nécessitant plusieurs heures de transport ?
En revanche, le SNPDEN soulève la question non traitée de la prosaïque prise en charge, en particulier en collège, des élèves au moment même des absences imprévues, travail qui retombe généralement sur la Vie scolaire sans moyens supplémentaires.
3 commentaires:
Au contraire je trouve que pour une fois le ministère prends plutôt les choses en main et reconnait l'ampleur du problème. Attendons de voir l'efficacité sur le terrain des mesures proposées avant de les critiquer !
Pour être plus précis, il demande aux autres de prendre les choses en mains car il constate l'ampleur du problème mais aussi sa propre incapacité à y remédier. Le souci est qu'il ne met pas non plus les autres en mesure de répondre au besoin.
Comme d'habitude, en effet, ce sont les personnels de direction qui seront au front et qui seront considérés comme responsables du manque de moyens humains... et dire que le dégraissage va se poursuivre, alors ue le gras a aujourd'hui disparu !
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