Ce blog reprend les "Lettres de Direction" susceptibles d'intéresser la communauté éducative

mercredi 14 octobre 2009

Réforme du lycée : il faut des mesures simples et des intentions claires qui s’appuient sur la responsabilité des établissements

A la suite des annonces faites par Nicolas Sarkozy sur la réforme du lycée, le SNPDEN a publié un communiqué que voici
« Le chef de l’Etat vient d’annoncer les grandes lignes de la réforme envisagée pour les lycées généraux et technologiques. Son propos reprend largement les réflexions et les recommandations faites depuis une dizaine d’années et, tout dernièrement par le rapport que lui a remis Richard Descoings.

Le SNPDEN avait favorablement accueilli ce rapport, en particulier pour sa méthodologie et son insistance sur les conditions favorables au changement, trop souvent négligées. Il avait écrit en ce sens à Luc Châtel. C’est pourquoi, la mise en valeur de la responsabilité et de l’autonomie des établissements, la réunion des conditions qui les permettent, seraient accueillies avec satisfaction par le SNPDEN. Les deux heures d’accompagnement amorcent ce mouvement nécessaire si elles sont effectivement un moment de créativité et d’individualisation laissé à la disposition des acteurs locaux.

Les autres mesures sont, à ce stade, des perspectives encore très générales qui rejoignent potentiellement sur de nombreux points les analyses faites par le SNPDEN comme sur le « droit à l’erreur », la valorisation de la filière technologique, l’importance de la poursuite d’études dans l’enseignement supérieur dans l’équilibre des séries, une approche renouvelée de l’orientation ou une lutte réaliste contre le doublement.

En revanche, le SNPDEN regrette que la question du baccalauréat soit éludée alors qu’elle est l’interface centrale entre l’enseignement secondaire et supérieur et que l’articulation des enseignements du lycée avec le socle commun soit peu abordée.

L’étape de concertation qui s’ouvre maintenant est cruciale et c’est à son terme qu’une appréciation pourra être pleinement portée sur la réforme annoncée. En effet, le SNPDEN rappelle que ce sont les conditions pratiques et concrètes de mise en œuvre qui en assureront le succès ou en provoqueront l’échec : la simplicité des mesures et la clarté des intentions sont les premières conditions de la réussite d’une réforme qui se fera dans et par les établissements. »
Les annonces restent encore très générales : c’est la mise en œuvre qui fera pencher cette réforme, comme les précédentes, du bon ou du mauvais côté.
Le SNPDEN sera particulièrement vigilant à ce que la réalisation de certains projets ne se fasse pas sans que leur impact soit convenablement évalué (en particulier pour les personnels de direction) et à ce que l’autonomie annoncée ne soit pas sacrifiée à des intérêts divers et variés.

9 commentaires:

juan alain SD83 a dit…

Bonjour,
et félicitations pour cette nouvelle fonctionnalité.
Selon moi la mise en place pratique du "droit à l'erreur" sera très difficiles, et c'est en effet à cette aune qu'on évaluera la réforme.

Anonyme a dit…

Le concept de "droit à l'erreur" est intéressant mais pourquoi pas le "droit à l'indécision", voire le "droit à la réussite": Ne pas orienter uniquement par l'échec!
Le principe des "passerelles" est sur le papier intéressant, mais avec quels moyens, par quels personnels et à quels moments?
Nous attendons des précisions...

Anonyme a dit…

A ce stade du dossier, les revendications syndicales devraient pour moi porter sur trois points:
1 Pas d'ouverture pendant les vacances sans rémunération de tous les personnels concernés y compris les personnels de direction.
2 Pas d'ouverture pendant les vacances sans rallonge budgétaire.
3 Pas d'heures d'accompagnement qui ne soit inscrite dès le départ dans la DHG. Autrement dit pas d'HSE dont le volume fluctue d'une année sur l'autre.

Anonyme a dit…

En l’état actuel de ce que nous savons de la réforme :

Sur le rééquilibrage des filières.
Il semble que le Bac S ne va pas vaciller sur ses bases. L’introduction du droit en filière littéraire me parait davantage être une volonté d’affaiblir le Bas ES, dont la dimension sociale gêne beaucoup le Président.
Quant aux filières technologiques, on ne peut pas faire l’économie d’une réflexion sur la concurrence qui va s’installer avec les Bacs Pros 3 ans. Ce n’est pas qu’un problème d’organisation pédagogique…

Sur l’accompagnement personnalisé.
Les difficultés de mise en œuvre en lycée professionnel (euphémisme…) de l’accompagnement personnalisé – dont personne ne remet en cause l’intérêt- devront être prises en compte (paiement en HSE qui viennent s’ajouter aux nombreuses HSA, volume horaire obligatoire et identique pour tous les élèves…)

Les corrections de trajectoires en cours d’année.
Il y a à mon sens une part de démagogie à céder à la tendance au zapping des jeunes d’aujourd’hui, qui s’applique de plus en plus aussi aux études.
Intégrer une filière en cours d’année est porteur d’effets pervers. C’est aussi dire à ceux qui sont dans cette filière depuis plusieurs mois que leur travail et leur assiduité n’ont que peu de valeur, puisque cela peut se rattraper en un stage d’une semaine pendant les vacances.

Telle que la mesure est présentée, elle va surtout permettre de diminuer le nombre de redoublement en seconde, avec un choix stratégique des familles de contourner cette phase d’orientation pour obtenir gain de cause ensuite sur le choix de la filière.
La question des moyens sera primordiale. Va-ton ouvrir une 3ème classe de 1ère S si un 71ème élève souhaite intégrer cette filière en cours d’année ? Certainement pas ! Les petits lycées de proximité qui disposent de peu de divisions – et donc de possibilité d’accueil - pâtiront de cette mesure.

F. D.

Anonyme a dit…

A quelle moment se fera le rattrapage? Si c'est à l'occasion des services vacances, passe encore mais si c'est en plus?
A comparer avec les "chanceux" qui connaissent déjà, dans le cadre du dispositif de réussite éducative les stages de réussite pendant les vacances scolaires: fin août, Toussaint, février et Pâques. Cela se fait sur les permanences.
Mais il a bien fallu en amont recenser les élèves volontaires, les professeurs volontaires et ORGANISER tout cela afin que le soutien ait lieu et serve à quelque chose. Qui organise? Les per dir sans rémunération....
Il me semble donc avec Anonyme qu'il fauy négocier sur : quelles ouvertures et quelles rémunérations?
LG

Anonyme a dit…

Encore une réforme à moyens constants, ce qui implique de diminuer les horaires programmes pour compenser les 2 heures aide + dgh en janvier => grèves en décembre...comme d'hab !
Quand va t-on enfin sortir du carcan horaire-programme proné encore par les IPR ?

Anonyme a dit…

Malgré l'affichage la voie technologique restera en attente de décision. Comment un élève de 3ème pourra-t-il se projeter sur une voie qui n'est pas définie? La seconde étant complètement identique les lycées technologiques vont-ils devoir fermer les classes de 2nde en attendant de fermer quelques spécialités de bac STI?

patrickjperez@ac-toulouse.fr a dit…

A partir de la lecture comparative des tableaux horaires de la 2de, il ressort:
-Une erreur d'1h quant à l'AI ( tableau aujourd'hui)
-Qu'en comparant la ventilation horaire ( aujourd'hui et demain) on relève un différentiel de 2h sur le crédit global. Diffréentiel négatif pour la nouvelle mouture. cecci a pour effet de supprimer, de fait, l'utilisation des 2h d'AP.
Quant aux modules ( pour rester dans l'enveloppe annoncée) , ils disparaissent. Je parviens, en théorie à distribuer le dédoublement en SVT et Sc Phys. Par contre le volume horaire servi pour les LV1 et LV2 s'élève à 5h globalisée. Si effectivement on doit mettre en place les GAL ( ce qui est souhaitable), chaque langue bénéficie de 2.5h hebdoMAIS quid des effectifs. membre de la commission académique des langues nous avions positionné depuis trois ans l'effectif pour les GAl à 22/24 élèves. Que dit le Ministre ?
En conclusion:
La marge de manoeuvre est nulle. Aucune autonomie et impossibilité de construire un vrai projet pédagogique en "globalisant" certains moyens ( mais alors plus de fléchage disciplinaire et risque quant à la gestion des postes).
Pour unvrai projet pédagogique, une concertation en Conseil pédagogique, il nous afut savoir quels seront d'une part les euils de dédoublement ( langues tout spécialement) et quels seront les contenus des référentiels disciplinaires car il conviendra, alors, de les adapter aux horaires mais...
Enfin, pour les LV et afin de faire jouer à plein les GAL et l'objectif du CECRL, il afut impérativement revoir les épreuves au Baccalauréat et supprimer toute notion de LV1 et LV2.

Anonyme a dit…

BON DEPART