Ce blog reprend les "Lettres de Direction" susceptibles d'intéresser la communauté éducative

mardi 12 janvier 2010

Fixer des objectifs d'accueil de boursiers à l'ensemble des formations supérieures est conforme à l'esprit républicain


La prise de position de la Conférence des grandes écoles contre l’extension de l’objectif de 30% de boursiers aux Grandes Ecoles suscite une vive controverse. Le SNPDEN, engagé depuis longtemps en faveur de la démocratisation de l’enseignement supérieur et, en particulier, des CPGE (notamment sous l’impulsion de Jean-Claude Lafay), a pris une position conforme aux mandats qu’il a développés depuis de nombreuses années et confirmés au congrès de Biarritz .


Quand l’Etat fixe comme objectif à toutes les formations supérieures d'accueillir une part de boursiers proche de la moyenne nationale, il assume pleinement son rôle de représentant de l’intérêt général et de régulateur (qu'on aimerait aussi le voir jouer pour la carte scolaire !).

L’objectif légitimement fixé aux classes préparatoires doit l'être pour toutes  les autres formations, en particulier sélectives ou à capacités limitées, et quel que soit leur statut. C’est le cas des Grandes Ecoles mais aussi de l’Université (comme en masters ou en médecine), qu’il s’agisse de formations publiques ou privées.

Il ne s’agit pas de « quotas » (c’est-à-dire de favoriser artificiellement une population) mais de postuler que les élèves boursiers ont les mêmes capacités et ne sont pas moins méritants que les autres. Cette approche est conforme à l’esprit républicain. Déployée avec mesure, constance et cohérence, elle peut permettre une diversification des élites et une valorisation de talents plus variés ce dont notre pays a grand besoin.




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