Ce blog reprend les "Lettres de Direction" susceptibles d'intéresser la communauté éducative

jeudi 24 juin 2010

Socle commun et DNB : sortir des contradictions actuelles !



La semaine prochaine, ce seront les épreuves du DNB (Diplôme national du Brevet) devenu aussi inutilement compliqué que le Baccalauréat.
C’est ce qu’a dénoncé le SNPDEN lors d’une rencontre avec le ministère au sujet du « socle commun de connaissances et de compétences » auquel il a renouvelé son attachement. Cependant, la superposition de plusieurs logiques d’évaluation n’a pas de sens et alourdit considérablement la tâche des établissements.
Nous demandons que l’obtention du DNB repose sur la validation du socle commun de connaissances et de compétences. Seuls, les élèves n’obtenant pas cette validation doivent être soumis à des épreuves terminales.
Le socle doit s’inscrire impérativement dans une continuité de la scolarité obligatoire que doit faciliter un livret dématérialisé .
En Conseil supérieur de l’Education, réuni le 3 juin et malgré le caractère manifestement inabouti de la réflexion, le SNPDEN s’est prononcé favorablement sur une attestation globale à partir d’items validés.
Nous rappelons que les Attestations de Sécurité Routière (ASSR) et de Premiers Secours (PSC1) ne sont pas exigibles pour l’obtention du DNB. Durant l’année scolaire 2010-2011, le SNPDEN veut lancer une grande réflexion collective sur le collège dont nous avons besoin.

vendredi 18 juin 2010

Retraites : l'objectif du gouvernement est d'abord de rassurer les marchés !

Même si les annonces ne confirment pas les scenarii les pires (instillés à dessein depuis des semaines), la principale mesure de report de l’âge légal à 62 ans veut dire pour beaucoup, en réalité, un report à 67 ans (âge à partir duquel il sera possible de toucher une pension sans décote).
Pour la Fonction publique, la hausse des cotisations revient à baisser les salaires de 3%, même si la mesure est habilement étalée d’une façon imaginée « indolore ».

Ces mesures (qui pèsent essentiellement sur les salariés) visent moins à pérenniser le régime par répartition qu’à « rassurer les marchés » par l’annonce de baisses de salaires des fonctionnaires ou de report de l’âge de la retraite des salariés. On sait d’ores et déjà qu’en 2020, la question du financement des retraites sera à nouveau posée...

Mais, au-delà du « soulagement » que peuvent procurer les premières annonces qui écartent les mesures qui auraient le plus lourdement pénalisé les personnels de direction (abandon des six mois, réversion), il faut rester mobilisés et vigilants. En effet, l’hypothèse d’amendements parlementaires durcissant le projet n’est pas à écarter.
C’est pourquoi le SNPDEN appelle les actifs comme les retraités à participer aux manifestations organisées par l’intersyndicale (UNSA, CGT, CFDT, FSU, Solidaires) le 24 juin.

lundi 7 juin 2010

30 % de boursiers en CPGE : oui à l'objectif, non à la méthode


Le SNPDEN a largement été à l’origine de la politique visant à élargir le recrutement social des CPGE comme de la mise en place d’APB (Admission-postbac) qui a permis plus de lisibilité.


Hélas, déjà l’an passé, le SNPDEN avait dû intervenir auprès du cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur qui avait tenu des propos d’une rudesse inutile au sujet des établissements qui peineraient à atteindre l’objectif (alors de 25% de boursiers). Le SNPDEN avait notamment fait remarquer qu’un établissement pouvait tout à fait avoir respecté cet objectif lors du traitement des dossiers sans que cela ne se retrouve à toutes les étapes ultérieures de la procédure.
Cette année, les établissements où l’objectif de 30% n’est plus atteint lors des phases de simulation (ce qui ne signifie pas qu’ils ne l’avaient pas respecté) en ont été avertis par un courriel menaçant (auquel se sont ajoutées des relances rectorales d’un ton parfois franchement déplacé).
En ne limitant pas l’obligation de respecter l’objectif des 30% de boursiers au recrutement mais en transférant aux lycées la responsabilité de cet objectif à toutes les étapes ultérieures de la procédure, on transforme de fait l’objectif de 30% en « quota » de 30%. Si c’est de cela dont il s’agit désormais, le ministère de l’Enseignement supérieur doit clairement le dire, cesser de méconnaître sa propre réglementation, de répandre la confusion et le soupçon, de placer les personnels de direction dans une position intenable et d’éluder ses responsabilités, notamment vis-à-vis d’autres voies de l'enseignement supérieur ou de l’enseignement privé.