Le SNPDEN avait exprimé de grandes réticences vis-à-vis des ERS : concentrer des élèves en difficulté de sociabilité au même endroit, quels que soient les efforts et les moyens déployés, est une évidente prise de risque dont on a pu vérifier la réalité au collège de Craon.
Les ERS avaient été présentés comme une expérimentation pragmatique. Pour des raisons sans doute principalement idéologiques, le ministère, en minimisant les aspects négatifs et en écartant la recherche d'alternatives plus raisonnables, semble aujourd'hui avoir décidé que, quoi qu'il advienne, ce serait de toute façon une réussite .
Mais il est aussi consternant que des personnels enseignants puissent invoquer à ce sujet le "droit de retrait" pour stigmatiser encore davantage des élèves sur le seul fait qu'ils sont différents puisque ceux qui sont la cause des incidents ne sont plus à Craon. Cette situation souligne à la fois la grave fragmentation de la société française mais aussi la perte de repères éthiques de certains éducateurs.
Le SNPDEN salue le sang-froid avec lequel le principal, Bernard Pannetier, a dû faire face à cette situation de crise. En effet, alors même que le collège de Craon accueillait un ERS, cet établissement de 3° catégorie ne dispose toujours pas de chef d'établissement-adjoint, contrairement aux engagements pris par le ministère lors de la signature du relevé de conclusions du 24 janvier 2007. Le SNPDEN exige que cette situation soit rapidement régularisée à Craon comme dans tous les établissements de 3° catégorie sans direction complète.
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