Ce blog reprend les "Lettres de Direction" susceptibles d'intéresser la communauté éducative

mercredi 31 mars 2010

"Revalorisation" des retraites au 1er avril : hélas non, ce n'est pas une farce ...


Le 1er avril, les pensions de retraite vont être revalorisées de 0,9% (et le tarif du gaz de 9,7%) : cherchez l'erreur ...

Comme l’an dernier, le gouvernement instille la "revalorisation négative" : alors qu'il avait prévu une inflation de + 0,4 %, en 2009, elle n'aurait été "que" de  + 0,1 %... Il déduit donc ce "trop-perçu" de la prévision d'inflation pour 2010 (+ 1,2 %) pour aboutir à une "revalorisation" des pensions de + 0,9% ( 1,2% - 0,3%)  au 1er avril 2010 ("oubliant", une nouvelle fois, les 4 mois du début de l'année  de janvier à avril).
Alors que le Président de la République avait annoncé qu'il "n'était pas question de baisser les retraites", lors des discussions qui vont s'ouvrir après la publication du rapport du COR, le 15 avril (actualisation des données financières de 2007), le SNPDEN se retrouve dans lecommuniqué  publié par l 'ensemble des organisations syndicales dès l'annonce de cette mauvaise nouvelle.
Avec l'UNSA, le SNPDEN continuera de réclamer, comme lors de son Congrès de Biarritz, la création d'un indice reflétant la consommation quotidienne des ménages (on ne change pas de voiture ou d’écran plat tous les jours...).

Votre interlocuteur sur les retraites est Philippe Girardy, chargé des droits sociaux au SNPDEN.

mercredi 17 mars 2010

Le SNPDEN appelle à manifester le 23 mars


Le SNPDEN et l’UNSA-Education, ainsi que quatre autres organisations (CFDT, CGT, FSU et Solidaires), appellent, le 23 mars, à se mobiliser pour l’emploi, les salaires, les services publics et les retraites . Dans la Fonction publique, dans l’éducation, les raisons d’agir ne manquent pas : budgets en régression, désorganisation des services, déstabilisation des personnels,  menaces à peine dissimulées sur les retraites. Le gouvernement  conduit une politique qui malmène les services publics, désorganise notre pays et galvaude l’idée de réformes. 

L’appel intersyndical prend tout son sens : « Le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques. Il renvoie la question des chômeurs en fin de droits à une concertation avec le secrétaire d’État à l’emploi. Alors que les organisations syndicales ont récemment dénoncé les atteintes au statut général des fonctionnaires, le gouvernement ne dit rien non plus sur le malaise dans la Fonction publique. Au nom de la révision générale des politiques publiques, il supprime des emplois au détriment des missions des services publics. Les rendez-vous fixés par le président de la République et les négociations avec le patronat doivent être l’occasion d’apporter des solutions favorables aux salariés. La situation économique et sociale nécessite l’intervention convergente des salariés du public comme du privé, des retraités, des privés d’emplois, pour porter avec force leurs attentes et défendre leurs intérêts communs. »

Le 23 mars, les personnels de direction du SNPDEN seront présents lors des manifestations avec l’UNSA (la manifestation nationale partira de la place de la République à Paris à 14h. Les SA et les SD vous communiqueront les dates et heures des manifestations régionales ou départementales).



















Le remplacement : encore une fois, le ministère se défausse…


Le "plan" sur le remplacement annoncé par Luc Chatel consiste à renvoyer la responsabilité sur les rectorats et les établissements (est-ce bien à un ministère qui reconnaît ne pas pouvoir régler le problème de se mêler de l'organisation des établissements en voulant qu’ils désignent un "pilote" ?).

Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, le problème du remplacement est bien celui de la suppression de milliers de postes de TZR (3000 en 2009). Ainsi, le taux de 91% de remplacements de plus de quinze jours, triomphalement présenté, signifie qu'un remplacement de longue durée sur dix n'est plus assuré ! Mais pas un mot sur l’exploit que sont les 20% de remplacements de moins de quinze jours que les établissements réussissent à assurer sur la seule base du volontariat des professeurs déjà sur-sollicités.
Seule mesure positive, l'abolition du délai de carence de 15 jours sauf qu'elle risque de rester le plus souvent lettre morte faute de "vivier". Mais voilà la nouvelle solution miraculeuse : l'appel aux étudiants de M2. Sans même parler de l’absence de formation, imagine-t-on un étudiant préparant son M2, passant des concours (qui ont justement lieu quand on a le plus besoin de remplacements), faisant un stage d’observation en établissement, manquer ses propres heures de cours pour assurer un remplacement dans un collège rural loin de l'université ou dans un établissement sensible nécessitant plusieurs heures de transport ?
En revanche, le SNPDEN soulève la question non traitée de la prosaïque prise en charge, en particulier en collège, des élèves au moment même des absences imprévues, travail qui retombe généralement sur la Vie scolaire sans moyens supplémentaires.