Ce blog reprend les "Lettres de Direction" susceptibles d'intéresser la communauté éducative

jeudi 8 mars 2012

Un tour de force : la formation des enseignants réduite à néant et sans faire d'économie !


La Cour des comptes est sans appel : la "réforme" de la formation des enseignants n’a atteint aucun des objectifs qui lui étaient assignés. La « masterisation », en supprimant quelques 9.500 équivalents temps plein, aurait pu rapporter 707 millions mais elle ne rapportera que 370 millions une fois déduites les indemnités des tuteurs, la revalorisation des débuts de carrière, les bourses au mérite (et sans compter les deux années d’études supplémentaires en master mais c'est un autre ministère qui paie!). Soit une économie décisive de 0,6% du budget de l’Éducation...

La Cour des comptes épingle également l’organisation de la formation et son contenu ; elle demande des décharges horaires pour les professeurs stagiaires en fonction des difficultés des postes, un recueil des besoins en formation et des masters d’enseignement construits à partir de référentiels précis. Elle propose que la place du concours soit modifiée « de façon que les étudiants n’aient pas été formés, en cas d’échec, à un métier qu’ils ne pourront exercer ». Ce que demande l'UNSA depuis le début...

Sans parler de la grave désaffection pour les concours qui semble se confirmer et qui compromet à terme la qualité du recrutement.
Et, en guise de conclusion, citons les dix mots-clefs retenus par les formateurs faisant le bilan de la première année de mise en œuvre de la « masterisation » : travail, fatigue, stress, évaluation, formation, surcharge, étudiants, gâchis, recherche, urgence.

Pour l'UNSA-Education, enseigner est un métier qui s'apprend et des enseignants formés au monde qui les entoure est une clef de la réussite des élèves.

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